texte de Satprem
musiqué par Americo Piaggesi
J’ai aimé
J’ai aimé tant de choses qui passent
J’ai aimé le grand vent
et le ressac
et l’oiseau libre sur son rocher
J’ai aimé ce tendre visage
et cette mer comme le large
j’ai aimé
j’ai aimé tant de choses qui passent
Mais ce vent me disait autre chose
et ce visage me souriait d’ailleurs
et cet oiseau volait par mon cœur
depuis
depuis des âges
J’ai aimé
J’ai aimé tant d’infortunes
et promené un chagrin comme les âges
Et j’ai aimé enfin
ce qui battait dans mon cœur
partout
ce qui chantait dans mes chagrins
partout
ce qui souriait dans tout
J’ai aimé Toi qui est mon voyage
et mon grande large
et mon océan au bout des peines
et des chemins
Ô Toi, mon oiseau
si vieux
si chantant toujours
je ne savait pas
je ne savait pas
que je t’aimais toujours
depuis toujours
Tu es mon ciel et mon enfer
et ma joie et ma peine
et ce qui chante toujours-toujours
Avec un cri aussi
de ne pas t’avoir aimé toujours
de n’avoir pas su
ce que je savais depuis des âges
avec le rochers et le ressac
et le n’importe quoi
qui passe
qui passe
qui est toujours
[texte extrait du livre
La clef des contes
publié en 1997 par les Éditions Robert Laffont
et écrit par Satprem au cours du même année;
le texte de cette chanson est une poésie
(intitulé “La Chanson au Bout du Monde”)
contenue dans le livre
(voir pages 69-71)]