Selon Benedetto Croce, il y a seulement deux types d’individus qui écrivent de la poésie après l’âge de dix-huit ans: les idiotes et les poètes. Ainsi, tout en ayant publié six textes poétiques — Amritagni (1996), Alkesti (2000),L’opera della fenice (2004), Dana (2009), Circe (2010) et Lila (2012) — en gagnant l’admiration des plus grands critiques de poésie italienne (Giorgio Bárberi Squarotti et Edoardo Sanguineti), une certaine prudence m’a toujours poussé à porter les plus modestes vêtements de metteur en scène. Fourni du bagage reçu par Zigmunt Molik (co-fondateur du «Teatr Laboratorium» de Grotowski), Yoshi Oida (de la compagnie de Peter Brook) et Bruno Ferraro, j’ai réalisé des représentations où la poésie a un rôle prédominant, ainsi que la physicité des acteurs, avec des danseuses et des musiciens (moi-même j’ai étudié guitare classique avec Liana Wyan et chant avec Alberto Jona, au Conservatoire de Turin). Ainsi j’ai pu réaliser, entre autres, Una stagione all’inferno (1993) Magna Mater(2000), Kaligone (2009). Mes connaissances cinématographiques, apprises avec le cinéaste Gianluca Tavarelli, m’ont permis de réaliser le vidéo Kaosmos (1995), accueilli chez la Galerie d’Art Moderne de Turin.
Mais c’est quand même la poésie l’instrument expressif qui me fascine le plus.
Pour amour de Mère et de Sri Aurobindo, j’ai traduit en poésie italienne (pour la maison d’édition aria nuova) les Œuvres poétiques principales de ce Poète Divin. J’ai donc accepté avec joie cette occasion qui m’a été donné, d’adapter la vibrante prose de Satprem afin qu’un compositeur raffiné comme Americo pussent mettre en musique ces textes.
According to Benedetto Croce, there are only two kinds of people who write poetry after eighteen: the stupids and the poets. So, though having just now published six poetical works – Amritagni (1996), Alkesti (2000), L’opera della fenice (2004), Dana (2009), Circe (2010) and Lila (2012) – kindling the interest of the greater living literary critics (Giorgio Bárberi Squarotti and Edoardo Sanguineti), a certain prudence has always pushed me to wear the humbler dress of the stage director.
With the stock accumulated under the guidance of actors like Zigmunt Molik (co-founder of Grotowski’s “Teatr Laboratorium”), Yoshi Oida (of Peter Brook’s drama society) and Bruno Ferraro, I have staged some plays in which poetry played always an important role, along with the actor's corporeity and the collaboration of dancers and musicians (having myself studied classical guitar under Liana Wyan and chant under Alberto Jona, at the Conservatory of Turin). So were born, among many others, the plays Una stagione all’inferno (1993) Magna Mater (2000),Kaligone (2009).
My film knowledge, acquired under the director Gianluca Tavarelli, allowed me to make the video Kaosmos (1995), welcomed by the Gallery of Modern Art of Turin.
Meanwhile, poetry remains my real calling. Moved by Mother and Sri Aurobindo’s love, I translated into Italian Poetry (for aria nuova edizioni) the main Poetical Works of this Divine Poet. So, I have accepted with joy the opportunity of adapting Satprem’s vibrant prose, in order that a composer so refined as Americo could set the texts to music.